mardi 20 août 2013

Patrouille à Kassa

Je reprends le titre d'une œuvre de Márai "Kassai őrjárat" (que je n'ai encore malheureusement pas pu lire, car il n'en existe pas de traduction dans une langue que je connaisse) pour relater ma recherche de souvenirs de l'écrivain dans sa ville natale, comme le proposait le site  hlo.hu. (voir article du 6/7/2013 

Entre deux rencontres que l'évocation de Márai ont bien facilitées (Merci Hélène, merci Eszter), j’ai laissé mon vagabondage nourrir mon imagination. Sans suivre exactement l’itinéraire que suggérait hlo.lu, j’ai croisé dans ces lieux avec le souvenir que j’avais de mes lectures de Sándor Márai.
Mais pour une lecture plus facile, je vais reprendre l’ordre suggéré par hlo.lu en y ajoutant quelques variantes.
pour lire la suite, cliquer ci-dessous sur "Plus d'infos".


lundi 12 août 2013

Sensation littéraire : un inédit de Márai

Vient de paraître en Hongrie, chez Helikon l'éditeur de Márai, un inédit : Hallgatni akartam, c'est-à-dire Je voulais (ou j'ai voulu) me taire. La correspondante hongroise qui m'a signalé cette parution, me fait remarquer qu'hallgatni' peut aussi signifier 'écouter'. Délices de nos langues polysèmes !

 Ce livre, d'après Márai lui même, est une continuation des Confessions d'un bourgeois pour la période qui commence à l'Anschluss (l'occupation-annexion de l'Autriche par Hitler en 1938).
 
« Il faut encore que j’écrive un troisième tome* qui termine Confessions d’un bourgeois. Dans ces nuits sans sommeil je pense à la rédaction de ce livre », écrit-il dans son journal en 1944**.

 C'est ce projet qu'il concrétisera en 1949 - 1950, mais dont le manuscrit était resté négligé jusqu'à maintenant, et qui fait l'objet d'une parution aujourd'hui.
 
* "Les confessions d'un bourgeois" (1934) comporte deux "tomes"
** d'après mon édition allemande du journal 1943-1944 ("Literat und Europäer", Piper-Verlag, traduction de Akos Doma) c'est en septembre 1944 qu'il écrivait ces lignes, poursuivant :
"Il n'est que rarement donné à un écrivain de vivre, dans la réalité même, un grand thème qui le touche au plus profond de lui-même, de le suivre jusqu'au bout. J'ai vu, connu la bourgeoisie hongroise  dans tous ses aspects,  jusqu'aux racines, la classe dans laquelle je suis né ; et aujourd'hui je suis le témoin de sa désintégration absolue. La description de ce processus de désintégration, c’est peut-être la seule véritable mission d’écrivain de ma vie. La description du processus de décomposition des vingt-cinq dernières années. Les filtres subtils par lesquels tout véritable talent a été tamisé de manière officielle ou non officielle. L’art et la manière par lesquels toute personnalité compétitive était mâtée, effarouchée, domestiquée. Comment on avait commencé à se livrer au jeu des insignes, au jeu des tables d’habitués, au jeu des conceptions du monde. Et comment tout ça avait débouché sur du banditisme et sur le déclin absolu."